J’ai participé au premier challenge Equifeel de Belgique
Bonjour à tous,
Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je m’appelle Elise et j’ai rejoint l’équipe Equi-Claire en juillet 2016 avec mon cheval, Celtic.
Pour nous présenter en quelques mots, j’ai rencontré Celtic en Irlande pendant l’été 2012 et il m’a rejoint un an plus tard en Belgique, alors âgé de 2 ans et demi. Depuis, nous avons appris à nous connaître et avons partagé de nombreux moments de complicité d’abord au sol et puis à cheval. Nous avons évolué ensemble en autodidactes, mais voulant aller plus loin, j’ai contacté Claire Stevenaert en 2016 qui nous a aidé à revoir nos bases et corriger nos défauts. C’est alors qu’elle m’a parlé du premier challenge Equifeel de Belgique qu’elle allait organiser en collaboration avec Cathy Mittig et Alexandre Declercq.
L’Equifeel ? Mais qu’est-ce que c’est ?
L’Equifeel est un concours rassemblant plusieurs ateliers permettant de tester la connexion entre le cheval et le cavalier. Durant ces épreuves, le cavalier, à pied, devra amener son cheval à réaliser plusieurs exercices sans le toucher. Avant chaque atelier, le cavalier doit définir le type de contrat qu’il souhaite réaliser en fonction de la difficulté choisie. En général, l’exercice se réalise soit par un contrat à 10 points avec le licol et la longe, soit par un contrat à 15 points avec un élastique entre le licol et la longe, soit par un contrat à 20 points en liberté.
J’étais à la fois enthousiaste et très peu sûre de moi. Je me disais que je n’aurais jamais le temps de me préparer, que j’allais tout rater… mais je me suis dit : « Pourquoi pas ? Autant essayer !». J’ai alors cherché quelques informations sur le site de la FFE, le règlement français, la liste des exercices et je me suis mise au boulot. Mais à dire vrai, on n’avait pas beaucoup avancé.
C’est alors que Claire a eu l’idée d’organiser un stage Equifeel la veille du concours avec Carine Caumont, juge de concours d’Equifeel en France. Au cours de cette journée, Carine nous a expliqué les différents jeux et contrats de points et nous avons pu nous entraîner un peu. La confiance est donc revenue et nous étions gonflés à bloc pour le concours.
Le lendemain, sept ateliers avaient été installés dans la piste, séparés par de la rubalise qui claquait au vent. Pendant la reconnaissance de piste, tous les participants ont pu poser leurs questions sur le déroulement des épreuves. Nous étions tous prêts à nous jeter dans l’arène.
Je ne vais pas vous mentir, j’étais très angoissée à l’idée de louper mes exercices et appréhendais la manière dont allait réagir mon cheval. Et justement, cela ne m’a pas aidé. Mon stress m’empêchait d’entrer en connexion avec Celtic qui, dès que l’occasion se présentait, allait voir ailleurs ce qu’il y avait de plus intéressant.
A la fin de l’épreuve « club », le bilan était plus ou moins mitigé : nous avions réussi quelques jeux, mais totalement raté d’autres qui semblaient si faciles et que nous avions l’habitude de maîtriser à la maison.
L’après-midi était organisée l’épreuve « élite ». Concrètement, il s’agit des mêmes exercices que ceux présentés par la FFE, mais avec toutes les « améliorations » possibles et imaginables qui passent par la tête des organisateurs : carottes, bâche remplie d’eau et de petits poissons en plastique, etc. Finalement, moins stressés, nous avons pu accumuler plus de points malgré les difficultés.
Nous avons également participé aux deux autres concours du challenge à Hannut et Donstiennes. Cela nous a permis de nous voir évoluer, mais aussi de pointer du doigts les exercices à améliorer. Avant, je manquais parfois d’idées pour mes séances d’entrainement au sol ; avec les Equifeel, j’ai compris qu’on pouvait se lancer des défis, anticiper les épreuves « Elites » et préparer son cheval à l’imprévisible.
Au cours de ce challenge, nous avons eu nos hauts et nos bas. Nous avons ressenti joies et frustrations. Mais voilà ce que j’ai retenu de cette expérience :
- Tout le monde peut participer, même les personnes qui ne veulent/peuvent pas monter à cheval. Les épreuves se font uniquement à pied.
- Ce n’est pas parce que vous croyez ne pas être avancés dans votre travail au sol que vous allez faire de mauvais résultats. En ayant choisi que des petits contrats de points, vous pouvez très bien vous retrouver plus haut dans le classement que quelqu’un qui a tout tenté en liberté et qui a raté ses exercices.
- Vous devez très bien connaître votre cheval et anticiper ses réactions en fonction de l’environnement et de l’instant « t ». Il se peut qu’« aujourd’hui », il ne veuille pas reculer ou passer sur une bâche, alors qu’il le fait très bien d’habitude. Et oui, je sais, c’est terriblement frustrant.
- Les exercices étant connus à l’avance, il faut bien se préparer lors de l’entrainement en les décortiquant gentiment avec son cheval. Les codes de rappel, reculé, déplacement des hanches ou des épaules doivent être maitrisés afin de nous faciliter la tâche lors du concours. Rappelez-vous qu’on ne peut pas toucher son cheval pendant l’épreuve, rien n’empêche de le faire à l’entrainement et lors de l’apprentissage des jeux.
L’Equifeel, ce n’est pas seulement un concours, c’est une occasion de passer un moment agréable avec son cheval et ses amis. On y fait de chouettes rencontres, sans prises de tête et finalement, peu importe le résultat final.
Cette année, le challenge Equifeel sera de nouveau organisé à Thirimont, Donstiennes et Hannut. Vous serez informés dès que les inscriptions seront ouvertes.
En attendant, je vous invite à rejoindre la page officielle Equifeel – Belgique pour vous tenir au courant de toutes les rencontres, stages et activités à venir.
Je vous conseille franchement de tenter l’expérience, même si vous manquez de confiance en vous, car le principal dans cette discipline, c’est avant tout de vous amuser et de renforcer votre relation avec votre cheval.
Je vous souhaite de chouettes expériences.
A bientôt.
Elise Urbain, Assistante Equi-Claire, www.equi-claire.be